L'abus et la dilapidation à l'échelle micrométrique : questionnement sur l'étendue et le pourquoi a travers des exemples.
En regardant des images de faits et activités qui ont lieu sur la voie publique, on ne peut parfois réprimer un sentiment de choc doublé d'inquiétude : le gâchis et la dilapidation des ressources et matières premières deviennent un élément omniprésent dans notre société. L'explication de ce phénomène est toujours possible bien-sûr en principe car aucune idéologie ni tendance politique ne se hasarderait en public à nier le rôle de l'inexistence du contrôle et de ses instituions dans notre système (car créer l'institution est une chose, veiller sérieusement à se qu'elle fonctionne en est une autre ). Il faut déjà en créer la bonne. Depuis des décennies on réclame la création d'un ministère de l'inspection au sein de notre gouvernement. Des corps semblables et des initiatives personnelles du genre, par de justes magistrats, ont existé tout au long de notre histoire, de Carthage à l'époque beylicale même en dehors des époques réformistes. Et cela se comprend car une société qui se protège des crises et dangers ne peut pas se laisser aller comme en temps de prospérité et de calme. En lieu et place de ce ministère phantomatique, on nous crée des emplois destinés à des personnes qui n'en ont ni le besoin ni la passion sous forme d'instances anti fantômes, antî difficulté d'accès à l'information , anti guerre, une instance de " prévention de la torture " etc. Tout praticien sérieux de la réforme sait qu'un magistrat motivé et compétent aurait pu très avantageusement faire l'affaire en s'occupant des dossiers qui se présentent au fur et à mesure et en s'aidant en cas de besoin de fonctionnaires. Mais il parait que la programmation et la publicité et le bouche à oreille pour l'exécution sont plus prisés.
Mais il serait surtout plus difficile d'essayer d'expliquer le gâchis et la dilapidation et tout genres de comportements abusifs au niveau micro-social. Et l'approche micro-sociale est justement celle qui permet à la fois de créer/préserver les spécifiés culturelles et éliminer les confits culturels entre ethnies et nations pour en créer des peuples et une communauté nationale où la paix règne sans possibilité de renouvellement des guerres.
Mais revenons strictement au sujet des abus et dilapidations qui souvent ont les traits de faits que nous appellerons d'irrationnels/bizarres. Nous nous penchons ici sur 4 photos seulement.
Comme la première photo est la seule qui aie trait avec une activité économique lucrative et que les quatre représente des phénomènes concomitants, il y a à craindre que le cadre professionnel d'induction, facilement identifiable dans l'une est applicable à toutes.
Remarquons que dans tous les cas, il y a une dépense/méfait inutile ou arbitraire, parfois une mauvaise exécution de travaux induisant une dilapidation de fonds, parfois le tout doublé d'une négligence pour une dépense ou un travail qui étaient nécessaires.
UNE REMARQUE EST NÉCESSAIRE : Certains lecteurs pourraient objecter que nous parlons de cas de minimes anomalies ou de négligeables dommages ou dilapidation. Nous répondons que ce n'est pas généralement le cas.
D'abord, nous exposons des exemples pas une liste exhaustive de faits semblables.
Ensuite, la répétition des mêmes défauts et leur multiplication dans d'autres sites est très possible et donc les pertes peuvent être plus graves. Surtout que derrière la nuisance il y a un comportement nuisible, et que nous ne visitons pas des lieux mais nous observons des sites à notre passage lors de tournées normales.
Et enfin, comme vous verrez dans la série ” Gestion des matières premières dans un chantier d'installation de poteaux d'éclairage sur la voie publique " , la répétition des travaux ou des faits ou leur ampleur aggrave les possibles dommages ou dilapidation et ainsi toute la société regarde devant soi un mauvais exemple qui induit une imitation inconsciente et qui laisse en suspens une grande question : dans un passé pas très lointain on ne faisait pas ces dilapidations. Pourquoi surviennent elles à présent !??
* Une affiche annonce les journées pédiatriques de Sfax. Aucun mot sur le public cible ni le lieu. Alors pourquoi cette affiche ? Est-ce en solidarité avec le propriétaire de l'imprimerie? Remarquons que généralement pour les événements on fait depuis quelques années des affiches nombreuses très grandes ou géantes qui viennent à plusieurs souvent orner l'intérieur et l'extérieur des salles. Alors que le service fait aux participants et aux personnes touchées par le problème traité est moins fourni en fonds que la publicité, parfois même inexistant.
* Un cheikh sur le parabole. Il a un gant noir à la main gauche. Pourquoi faire? Observaons que chez nous depuis 2008 les filles et femmes portent des gants exclusivement en ÉTÉ .
* Depuis quelques mois un pain tout frais est posé sur cette plateforme devant la porte de la médina a mon passage. Il est posé comme si c'était une fusée. Des branchettes servent de trépied. A présent un canon est posé là. De vert qu'il avait été peint, il avait été retiré, la plateforme embellie avec des faïences, et le canon repeint couleur miel et replacé. Le pain me fait penser à deux de mes discussions sur le web pendant lesquelles j'avais attiré l'attention sur des maux sociaux. Mes interlocuteurs avaient répondu d'un émoticône représentant un pain.
* Un chantier d'immeuble. C'était autrefois le jardin d'une villa. À présent l'habitant de cette villa doit oublier le soleil ! Et cette scène représente un vieillard employé à tamiser le sable. Il porte inhabituellement une jallabia de certains religieux. Bizarre en ce temps chaud. L'autre jour il tamisait le ciment aussi, sans masque. Un jeune trônait pour faire marcher la bétonnière.
* Gestion des matériaux dans un chantier d'installation de poteaux d'éclairage sur la voie publique:
Remarquez dans cette série de photos qu'au lieu de déposer le sable et le ciment et le gravier au milieu de la distance qui sépare les poteaux, mélanger le mortier et le transporter ensuite en brouette pour remplir les trous, on avait fait autrement de façon à gâcher les matières premières. Près de chaque emplacement de poteau quioséeosée une quantité de chaque matière. Là dans les images, il ne reste plus qu'à fixer les piteux avec des boulons. Et tout près, il reste des quantités de sable et de gravier et de mortier durci. Des quantités excédentaires de matériaux doubles ou triples parfois jonchent le sol. Ayant passé la plus grande partie de ma vie professionnelle passée (avant le chômage, depuis 2008 ) dans des activités ayant trait au maniement des màteriaux de construction, je sais que les maçons excellent dans le calcul des quantités nécessaires. Mais ici, ils ont commis une erreur, l'erreur précisément de mettre des quantités presque exactement triples ou doubles , et en plus ils répété l'erreur 12 fois. Et ils n'ont pas cherché à corriger l'erreur ni au cours ni après la fin du chantier : presque deux semaines après la prise des photos, tout était encore sur place. Photos prises au moins une semaine après la fin des travaux de préparation de ces supports de poteaux d'éclairage.
Cela veut dire : ou bien les exécutants (travailleurs , chefs et superviseurs) laissaient l'excédent de béton durcir sur place au lieu de le déplacer et allaient en préparer une autre quantité. Ou bien ils quittaient le chantier après avoir construit un seul support pendant toute leur journée de travail !
En plus les sables tirés du trou étaient abandonnés sur place et se nekangaient aux matériaux inutilisés, gênant encore plus les passants ( photo 2 de la série ).
Bien-sûr, devant le mauvsîs exemple donné par le responsable public, le citoyen l'imite: les déchets commencent à s'amonceler sur les tas ( photo 3).
La photo 4 montre clairement les tas et le béton.
Pouvait on prévoir ce gâchis? Dès le début des préparations, un geste simple et matériellement inoffensif était commis : un marqueur rouge très gras et très voyant est utilisé pour marquer l'emplacement des trous à creuser ( photo 6 ) .
Mais si personne parmi les passants ou les habitants n'est blessé ou appauvri par cet acte utile aux travaux, et considérant encore que cet acte est un exemple d'autres commis sur des chantiers plus coûteux et est révélateur d'un paradigme de pensée et d'un mode de gestion, on peut poser les questions suivantes :
- qui a permis au travailleur (sûrement technicien, sinon architecte) de tracer ces chiffres sur la propriété d'autrui?
- pourquoi ajouter un autre à tant d'éléments non esthétiques sur notre espace public?
- l'exécutant aurait il agi ainsi si c'était sa maison?
- pourquoi des numéros grossiers et non pas des points ou trirets , moins voyants?
- pourquoi ne pas avoir utilisés un matériau effaçable ?
- pourquoi ne pas avoir utilisé un matériau local comme la chaux qui rassemble de nombreux avantages : utilisation normale sur un mur, effaçable, pas chère , et c'est un produit local inépuisable.
Là encore, le mauvais exemple fait école (quoique d'autres facteurs jouent en plus ici) : des inscriptions multiples et variées en noir apparaissent sur ces murs ( photo 8 )
Enfin, en même temps que ces phénomènes, nous remarquons que d'autres phénomènes prolifèrent :
- actes de violence inhabituels précédés de déclarations de feux: vous sortez, on vous agresse (des voisins) et dans le registre des plaintes vous trouverez a coté du numéro donné par le greffier le policier a noté une autre différente. Remarquez bien s'il vous plaît que les agresseurs utilisent des torches pour vous éblouir avant l'attaque !
- recrudescence d'éléments de comportement et d'accoutrement et d'inscriptions sur des murs ayant trait aux activités des fanatiques du football. Justement les éléments décrits ci-dessus sont organisés dans des formations de supporters d'une équipe locale en puissant des opportunités économiques et empois etc, d'une autre organisation grandiose, professionnelle. Ou est la solution alors si le responsable public néglige et certains affiliés de l'associatif occupés à autres choses ?